Céramique, cuir et créativité : des jardinières signature pour la collection 50e anniversaire de l’Empreinte
Le projet collaboratif de Mathilda Lovell, céramiste et Julie-Soleil Nadeau, maroquinière, est né d’une volonté de créer des jardinières uniques, fusionnant la céramique et le cuir d’une manière innovante.
Mathilda explique : « Notre projet, c’est d’allier céramique et cuir et de proposer des jardinières, mais pas comme les jardinières que l’on voit beaucoup, c’est-à-dire des jardinières suspendues avec les lanières de cuir. Nous, on ne voulait pas ça. »
Elles ont opté pour une conception où une lanière de cuir forme un bandeau autour du pot en céramique, intégré dans une encoche spécialement conçue à cet effet.
« C’est une jardinière à poser directement sur un meuble. L’intérieur est émaillé et entièrement utilisable pour une plante », ajoute Mathilda.
Mixer les matières, explorer les textures
L’inspiration derrière ce projet provient du désir de créer quelque chose de nouveau et de distinctif en combinant céramique et cuir.
Julie-Soleil raconte : « On voulait mixer céramique et cuir dans quelque chose que l’on n’avait jamais vu. Souvent, sur les pots de céramique, il y a une attache en cuir qui sert à les accrocher au mur ou des lanières pour les jardinières suspendues. Et moi, je n’avais jamais vu de modèles avec du cuir sur un pot. On est donc parties de là. » Mathilda précise : « Ça faisait un moment qu’on voulait faire une collaboration ensemble. Le projet de collection du 50e nous a donné l’occasion de le faire ».
Julie-Soleil ajoute : « Je voulais faire quelque chose avec une céramiste et j’aime beaucoup l’esthétique de Mathilda dans ses produits. Puis en même temps, Mathilda ne fait pas de textures dans sa collection régulière. Je lui ai dit : ça serait l’fun qu’on s’amuse chacune de notre côté, de faire quelque chose de différent de notre production régulière. »
Cette envie de sortir de leur production habituelle et d’explorer de nouvelles textures a été le moteur de leur collaboration créative.
Créer l’unique : le processus de la réalisation des jardinières
Le processus de réalisation a débuté par une phase de croquis et de prototypes, afin de s’assurer que les deux artistes soient alignées sur la direction à prendre.
« Mathilda a proposé des prototypes de différents motifs et nous sous sommes entendues sur ceux que l’on aimait toutes les deux », explique Julie-Soleil.
Une fois les motifs choisis, Mathilda a eu carte blanche pour choisir les couleurs, et Julie-Soleil s’est ensuite chargée de compléter l’ensemble avec ses éléments en cuir.
La partie inférieure du pot en céramique est texturée et colorée, et des touches de couleur sont ajoutées au cuir pour rappeler le bas du pot. Julie-Soleil a opté pour un cuir sobre de couleur cognac :
« Je voulais aussi principalement travailler avec mes chutes de cuir, amincir ces morceaux et faire des incrustations sur les pots.» Elle a également ajouté, sur ses lanières, des coutures dans des couleurs rappelant celles du pot : « Par exemple, on a un pot, dont la texture du bas, c’est des lignes, j’ai donc refait sur le cuir des lignes de la même couleur. Après, j’ai fait de petites incrustations, soit de couleur foncée ou plus pâle, pour apporter un peu de texture. »
Mathilda, de son côté, a travaillé principalement sur la céramique avant de laisser Julie-Soleil intégrer le cuir.
« Moi, je fais toute la première partie sans vraiment toucher au cuir, j’ai juste vu le résultat final. »
Enjeux et apprentissages : sur le chemin de la perfection
Cette collaboration a été une première pour les deux artisanes. Julie-Soleil souligne : « C’est une première expérience pour moi de travailler avec de la céramique », tandis que Mathilda partage que c’était aussi sa première expérience de travail avec le cuir. Malgré cela, elles n’ont rencontré aucun défi majeur. Mathilda devait simplement s’assurer que ses pots soient de tailles égales pour que les bandes de cuir de Julie-Soleil s’ajustent parfaitement. Mais suite à une première production, Julie-Soleil mentionne qu’elle aurait aimé pousser certains motifs plus loin ou ajouter plus de détails sur les bandes de cuir. Mathilda, de son côté, a trouvé que les couleurs n’étaient pas aussi intenses qu’elle l’avait espéré :
« Je vais essayer de faire en sorte que la couleur soit un peu plus punchée pour que ça fonctionne mieux avec les gravures… Mais j’ai vraiment hâte de voir les pièces uniques qui s’en viennent pour le mois d’octobre ! »
Vers de nouvelles créations : des innovations pour les collections à venir?
Cette collaboration a ouvert de nouvelles perspectives pour les deux artistes. Julie-Soleil envisage d’introduire la broderie, qu’elle utilise déjà sur ses produits textiles, sur ses créations en cuir :
« Je n’avais pas l’intention d’en faire sur mes produits en cuir, mais je me suis rendu compte que c’était super beau et que je pouvais agencer les deux. »
Quant à Mathilda, cette exploration des textures l’a confortée dans son désir de continuer à explorer cette avenue pour ses futures collections.
Leur collaboration a non seulement donné naissance à des pièces uniques pour une collection anniversaire, mais elle a également ouvert de nouvelles avenues pour leurs créations futures, enrichies par cette expérience commune et par leur volonté d’innover ensemble
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